Bonjour tout le monde et bienvenue à mon émission sur l'immobilier Vous Devez Savoir. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir sur mon plateau un invité spécial, Damien Girard, qui est paysagiste et qui a sa propre entreprise depuis déjà 21 ans, Paysagiste DG.
Bonjour Damien, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation. J'ai plein de questions à te poser aujourd'hui. La première qui me vient en tête : je suis curieuse de savoir qu'est-ce qui t'a fait choisir ton métier et c'est quoi finalement un paysagiste, c'est quoi que ça fait dans la vie ?
Bonjour Sonia, merci de l'invitation. Écoute, pourquoi j'ai choisi le paysagement ? Bien, en fait, c'est bien simple. J'ai toujours su que je voulais être à mon compte, puis dans ma démarche scolaire, j'ai fait une technique en administration au cégep dans le but de faire les HEC, etc., pour me préparer à être à mon compte, mais je ne savais pas dans quoi. Puis, au même moment que je faisais mes études collégiales, j'ai trouvé un emploi étudiant dans le domaine. De fil en aiguille, j'ai lancé mon entreprise. Qu'est-ce que ça fait un paysagiste ? Bien, ça aménage la cour extérieure d'une propriété, d'un immeuble commercial, municipal ou quoi que ce soit. Donc, ça peut être l'aménagement de parcs aussi. Ça inclut des plantations, l'installation de terrasses, de trottoirs en pavé uni, en dalles. Certains se limitent à certains services tandis que d'autres offrent des projets plus clés en main, allant de la plantation à la pose de tourbe, l'installation de pavage, de clôtures, de systèmes d'irrigation, d'éclairage. C'est vaste, c'est très vaste.
Quand tu parlais de différents matériaux, dis-moi : est-ce qu'il y a une mode ? Est-ce que ça suit des modes, comme dans bien des domaines, il y a des tendances ? Le paysagement aujourd'hui, est-ce qu'il y a une tendance plus à la mode ? J'ai déjà entendu parler de Technobloc. Je crois, sous toute réserve, que c'est peut-être plus un matériau nouveau que le pavé uni, ou y a-t-il des tendances ?
En fait, premier éclaircissement, Technobloc est une compagnie qui fabrique des pavés et des dalles. Ils sont assez solides au niveau du design et investissent beaucoup en recherche et développement pour proposer des produits attrayants avec de nouveaux styles, etc. Mais c'est une compagnie parmi tant d'autres qui offrent des dalles ou du pavé pour l'installation de terrasses, de trottoirs, ou d'entrées automobiles. Ce qui est vraiment tendance depuis quelques années, c'est tout ce qui est grand format : des grandes dalles de 3 pieds par 2 pieds ou décorées. Tout ce qui est très très clair, gris pâle, quasiment blanc, c'est très tendance. Sinon, ce que les gens veulent principalement, c'est du sans entretien. On se tourne vers des zones vraiment bétonnées ou du gazon synthétique. Pour un deck, ils sont prêts à investir un peu plus pour des matériaux comme le bois composite, qui est vraiment sans entretien : pas de vernis, pas de scellant, pas de teinture à mettre. C'est bon pour 25 à 50 ans. Même chose pour les rampes, des rampes en aluminium sans entretien qui ne rouilleront pas et n'auront pas besoin de maintenance. C'est ça la grosse tendance en ce moment : le minimum d'entretien. Même si, à un moment donné, il faut un peu de verdure, un peu de végétation. S'il y avait un moyen miraculeux pour qu'il n'y ait pas de mauvaise herbe qui pousse, ils achèteraient le produit. Pour le moment, on n'en est pas là.
J'imagine qu'avec la course effrénée de notre vie, on a tellement de choses à faire en même temps. La technologie a apporté des avantages à notre société mais a aussi accéléré notre rythme de vie, ce que je comprends. Cela m'amène à me demander : j'imagine que beaucoup de gens s'intéressent à ces solutions parce qu'ils n'ont pas le temps. Ce n'est pas qu'on ne trouve pas ça beau, mais quand on pense paysagistes, on pense à quelque chose qui demande beaucoup d'entretien. Est-ce qu'il y a des plantes ou des arbustes, des plantations qui exigent un peu moins d'entretien ?
C'est sûr qu'il y aura toujours un minimum d'entretien. Comme avec l'entretien d'une maison, où le plancher se salira quand même, et il faudra passer l'aspirateur ou le balai. Oui, on peut se tourner vers des plantes vivaces qu'on n'aura pas besoin de replanter chaque année. On peut choisir des arbustes à tailler une fois par an ou tous les deux ans. La mauvaise herbe, oui, on peut mettre des couvre-sol pour limiter sa pousse, mais cela ne garantit pas qu'il n'y en aura aucune. Si on n'arrive pas à arracher la mauvaise herbe à la racine complète, elle repoussera. C'est un travail minutieux. On peut mettre une toile géotextile pour séparer la terre de ton couvre-sol, que ce soit du paillis ou des galets d'ardoise ou du galet de rivière. Le vent et le temps ramèneront de la terre par-dessus le couvre-sol, ce qui suffit pour que la mauvaise herbe s'implante. Donc, en plus des grands formats, on tend vers ce qui est carré, linéaire, et épuré. On voit des tendances de courbes, mais ce sont plutôt des insertions dans du carré. Pour ce qui est des végétaux, au lieu d'une grande variété, on se contente de deux ou trois variétés pour un aménagement minimaliste, facile d'entretien.
Ça me semble bien logique. Cela suit un peu les tendances intérieures. Même architecturalement, tout est plus linéaire. Les changements climatiques doivent affecter ton domaine, ta façon de travailler, tes choix de végétaux.
Bien sûr, les changements climatiques ont un impact. On constate que les printemps sont plus tardifs et les automnes plus chauds. On finit nos saisons en décembre plutôt qu'en novembre. On a eu des étés avec sécheresse et canicules. Cette année, c'était exceptionnel avec canicules et beaucoup d'eau. Cela a des répercussions sur la végétation. Chaque variété a un zonage à respecter pour sa croissance. Ces zonages évoluent avec le climat. On doit conscientiser la clientèle. On parle de réchauffement, et ce qu'on met dans notre cour, tout cela amasse de la chaleur. Les grandes villes imposent des pourcentages de verdure dans les projets pour réduire les îlots de chaleur. Les gens veulent moins d'entretien, se tournent vers du gazon synthétique. Cela emmagasine aussi de la chaleur. Nous avons une responsabilité. L'équilibre est important, car nos choix ont un impact sur l'environnement.
Quand tu rencontres un client, j'imagine que tu l'écoutes pour connaître ses préférences. Conseilles-tu aussi en fonction de l'architecture de la maison, le sol, l'ensoleillement ?
Je me spécialise dans le projet clé en main. On s'assoit avec le client pour comprendre ses besoins et envies, puis on travaille à partir de cela. Selon le type de maison, on adapte le design. Une maison de campagne n'aura pas des pavés très modernes. On ajuste les matériaux, le design. On éduque le client aussi pour éviter qu'il regrette ses choix une fois que le travail est fait.
Oui, tu es l'expert conseil. Dans ton domaine, comme dans d'autres, des gens s'improvisent experts pour gagner de l'argent, mais les résultats ne sont pas toujours ceux attendus. Y a-t-il des erreurs fréquentes que tu as remarquées chez des propriétaires qui improvisent dans le paysagement ?
Oui, souvent des erreurs de méthode, quantité de matériel, choix des matériaux. Pour une plante, par exemple, ne pas faire un trou assez grand, trop d'engrais, mauvais arrosage. Pour les pavés, manque d'excavation, absence de toile géotextile, mauvaise compaction. Les outils manquent, la méthode aussi. Au final, les économies réalisées signifient des coûts élevés ensuite pour refaire correctement le travail.
Oui, à chacun son métier. Même dans bien d'autres domaines. Moi, comme courtier, je vois les cas où les gens rénovent eux-mêmes mais perdent toute valeur ajoutée à cause du manque d'expérience.
Penses-tu que le paysagement impacte la valeur d'une propriété ?
Je pense que pour les maisons de prestige, l'aménagement peut augmenter la valeur. Pour des maisons plus modestes, cela peut ne pas influencer le prix. Mais si l'état extérieur est négligé, cela peut freiner la vente. Les visiteurs voient cela en premier et peuvent être découragés, pensant que la maison entière est négligée.
Oui, une maison bien entretenue, extérieure et intérieure, se vend mieux. Cela reflète souvent l'intérieur. Comment vois-tu l'avenir du paysagement ?
Tant qu'il y aura de l'immobilier, il y aura du paysagement. Les gens vivent à un rythme effréné, recherchant le minimum d'entretien. Peut-être faudra-t-il ajuster les exigences selon ce qu'on souhaite vraiment dans son espace extérieur. En s'informant et en choisissant bien ses options, on peut créer des environnements extérieurs qui respectent à la fois les besoins de beauté, d'entretien et d'impact écologique.
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